Petit déjeuner laotien

 

Le poisson a mariné toute la nuit dans un mélange de nioc mam, de piments, d'herbes fraîches, d'ail, de citronnelle, de gingembre, de feuilles de combawa, de grains de riz trempé (et d'autres choses que j'ignore). Il a cuit en papillotes dans les plis de feuilles de bananier. On appelle ce plat mok pa. Rien ne peut remplacer la feuille de bananier dans la fonction de papillote. Surtout pas le papier aluminium.

Les pousses de bambou taillés en filaments ont été pilonnés dans le mortier avec du piment, du jus de poisson, des tomates cerise, de l'ail et et des herbes. En accompagnement, pour calmer le piment, des herbes du jardin fraîchement cueillies et des galangas cuits au court bouillon (qui ne calment pas vraiment...)

Bien sûr, le riz gluant comme point de référence.

Ceci est un exemple du petit déjeuner laotien, assez copieux pour partir travailler au bureau, à la boutique ou aux champs et tenir jusqu'au déjeuner. Souvent, le petit déjeuner se fait avec les restes du dîner de la veille, un peu de poisson, un peu de viande, un peu de légumes, parfois presque rien. Ce qui ne change pas, c'est le riz gluant, dont l'odeur de cuisson précède le lever du jour. On peut dire du riz gluant comme on dit de la culture : c'est ce qui reste quand il n'y a plus rien. S'il n'y a plus de riz gluant, alors c'est la fin du monde.

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