Le sérieux de la comédie
Le Français Hugo débarque au Laos plein de mélancolie, mais quand il s'agit de communiquer avec les indigènes autochtones locaux authentiques, il s'évertue à faire le clown, histoire de chasser les ombres de son esprit. Il ne sait pas encore que les Laotiens sont gens moqueurs qui n'attendent pas qu'on leur tende la perche pour vous faire tourner en bourrique !
Marc Barbé s'est prêté au jeu consistant à ne rien comprendre de ce qui se dit autour de lui tout en imaginant qu'il ne peut se dire rien de mal venant des Laotiens. C'est, je vous l'accorde, une manière de caricature autant du Français que du Lao, mais il faut parfois être grossier avant d'attaquer les choses sérieuses.
Des comiques sur scène, j'en ai vus beaucoup, il y a longtemps : Popeck, Bedos, Zouk, Romain Bouteille... Pour autant que je m'en souvienne, les spectacles comiques m'ont toujours plongé dans une tristesse insondable. Et je continue à préférer les comiques qui font pleurer à ceux qui font rire.
Pour le personnage d'Hugo, j'avais imaginé les situations les plus invraisemblables. Marc Barbé a lu, a dit ok, et après, je veux dire encore maintenant, deux ans après le tournage, je vois que le personnage m'entraîne sans cesse vers une complexité que je n'avais fait qu'entrevoir en écrivant le scénario.
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