Road gardening


J'ai un très beau jardin face au versant sud du Vercors, mais trop souvent sur les routes, j'ai renoncé à planter quoi que ce soit cette année. J'ai néanmoins quelques pots sur mon petit balcon d'aromatiques, et jardinière dans laquelle estiverne l'ail des ours qui fera mon bonheur au sortir de l'hiver prochain. La sauge, elle, n'estiverne pas mais s'accommode de la canicule, de la terre sèche comme poussière et des gifles de mistral. Me voilà de nouveau gens du voyage, avant-avant-hier à la bambouseraie d'Anduze pour visiter son village lao tout de bambou construit, puis à Montpellier le soir et le matin du lendemain, avant-hier donc, nageant dans la Méditerranée à la fraîcheur idéale, avant de mettre le cap sur Lyon... où hier j'eus la chance d'une immersion dans un atelier de lecture de poésie, dont voici extrait scintillance heureuse.



Je n'ai pu me résoudre à laisser sur le balcon mes basilics de Thaïlande et de France, aussi les ai embarqués dans ma voiture, de sorte que ne suis plus seul par les petites routes, et puis à loisir faire la conversation à mes plantes. Et prendre soin d'elles sans dépendre de voisins qui viendraient les arroser en mon absence. J'ai pour elles une bouteille de cinq litres d'eau... Elles semblent aimer autant que moi traverser les paysages de France par les chemins de traverse. Si bien que je vais leur trouver d'autres compagnes et compagnons, et faire de l'arrière de ma voiture mon jardin d'été.


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