La splendeur du lac
En janvier 2020, au début de la pandémie de Covid 19 avant que ce ne devînt un sujet mondialisé, de retour au Laos sur les décors de mon film "Goodbye Mister Wong", je suis de nouveau subjugué par la splendeur du lac. Même si elles sont loin dans l'image, aucune des personnes photographiées ne porte le masque, ni moi derrière le viseur de mon Pentax K1000, ni les amies qui m'accompagnaient ce jour-là. A ce moment-là, la grande inquiétude concernait l'Australie dont les forêts brûlaient par milliers d'hectares chaque heure. Moi-même ne m'en souvenais plus, la mémoire de la crémation de l'Australie ne m'est revenue que quand j'ai fait développer, voici deux semaines, la pellicule Kodak achetée sur internet avec laquelle j'avais pris cette photographie. Nous sommes sur une île au milieu du lac Nam Ngum. Ce n'est qu'une image. Elle contient tout le film "Goodbye Mister Wong" qui ne sort pas encore en salles. J'ai attendu un an et demi avant de développer ma pellicule. Alors oui, les spectateurs peuvent aussi attendre. Pour mon film nous avons tourné avec de la pellicule Kodak, du moins ce qu'il était possible de se procurer à Berlin, New-York, San Francisco. Le film est dédié à Jean-Pierre Beauviala, inventeur de la caméra que j'ai utilisée pour mon film "Tuk tuk", l'Aaton A-minima, et de celle que j'ai utilisée pour "Goodbye Mister Wong", l'Aaton XTR Pro. Il est mort trois mois après le jour où je pris cette photographie.
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